Courtney Petley

Publié le 27/09/2021

Bonjour Courtney, peux-tu te présenter ? 

Je m’appelle Courtney et je suis menuisière. Je sculpte à la main des ustensiles de cuisine et fabrique des objets pour la maison en utilisant du bois de récupération originaire de Nouvelle-Zélande, principalement du Rimu, Kauri, Tōtara et Mataī.

Comment en es-tu venue à travailler le bois ?

Mon père est un bâtisseur, mes grands-pères l’étaient aussi. Ma mère était, et est toujours, très créative à la maison. J’ai grandi dans un environnement familial qui encourageait l’ingéniosité et la fabrication. Si on voulait quelque chose, on le fabriquait – ou on demandait à mon père de le faire. J’aime à quel point le travail du bois est apaisant et thérapeutique. J’ai commencé à travailler le bois comme une méditation dans un environnement de travail intense, et parce que mon compagnon avait à l’époque investi dans une ponceuse électrique. Au cours des 8 dernières années, ce travail du bois a évolué de la restauration de meubles aux ustensiles de cuisine, aux objets de maison et à l’éclairage. Il est également passé d’un passe-temps à un travail à temps plein, dont je suis particulièrement fière.

Tu crées principalement des objets du quotidien, quelle place le bois prend-il dans ton intérieur ?

J’aime la chaleur et la texture que le bois apporte dans la maison, encore une fois, c’est une présence très apaisante et accueillante. Le bois est l’élément principal dans ma maison. J’aime aussi contraster sa chaleur avec l’acier inoxydable et le compléter avec un éclairage et des textiles.

Tu donnes également des cours de fabrication de cuillères. Est-ce important pour toi de transmettre tes connaissances ?

Oui, j’apprécie beaucoup ces cours. Ca a été formidable de voir un enthousiasme collectif pour la fabrication, ce que le Covid et les confinements ont peut-être encouragé. J’ai aussi moi-même suivi un cours de forge, après la fin de notre premier confinement, dans la petite ville de Te Awamutu, et je me suis fabriqué un couteau de cuisine. Je crois qu’il est important de partager nos propres compétences, vous ne savez jamais ce que quelqu’un va en tirer, et je ne serais pas là où je suis maintenant sans les compétences que l’ont a partagées avec moi.

Tu es basé en Nouvelle-Zélande, comment ce pays t’inspire ?

J’aime le paysage indigène ici, surtout par une journée d’hiver sauvage, c’est si beau et maussade. Il y a aussi une communauté de makers très solidaire ici, qui sont tous très créatifs. C’est agréable de pouvoir travailler aux côtés de personnes qui sont dans le même bateau que vous.

Peux-tu nous présenter les pièces que nous pouvons trouver dans la sélection « On The Table » ?

Il y a d’abord mes couverts à salade, comme la plupart des pièces que j’avais en tête plusieurs mois avant leur réalisation en 2017. Ils ont été fabriqués à partir de Kauri provenant des poutres de support d’une véranda d’une maison à Auckland. J’aime la simplicité épurée des deux formes de couverts à salade, les lignes et la géométrie, ainsi que leur praticien pour servir la salade. Le second est un presse-citron. Il a été fabriqué à partir de pieux Tōtara qui proviennent d’un hangar ferroviaire à Morrinsville datant de la fin des années 1800. Le presse-citron a commencé comme une commission et une collaboration avec l’un de mes revendeurs, Everyday Needs, à Auckland. L’idée était de proposer quelque chose de nouveau et de sculptural dans le département des ustensiles. J’utilise le mien chaque fois que des agrumes sont nécessaires, c’est amusant à utiliser et ne laisse aucun jus derrière !