Poppy Lawman
Poppy vit et travaille à Oslo. A travers une démarche expérimentale, elle s’attache à concevoir des pièces fonctionnelles qui nous proposent une expérience et nous relient à notre environnement, à la matière. Découverte.
Bonjour Poppy. Pourrais-tu te présenter ?
Je suis une designer et artisan basée à Oslo, en Norvège. Mon studio et mon atelier sont situés au dernier étage d’un immeuble au cœur d’une rue animée de la ville. Tout en haut de cette agitation, je trouve un certain calme inattendu. C’est l’endroit parfait pour laisser la main et l’esprit vagabonder et créer. C’est ici que je développe des meubles et des objets basés sur un état d’esprit lent et réfléchi, des objets qui j’espère nous connecteront plus profondément à nos expériences et à ce qui nous entoure. A la fois sculpturaux et utiles, ces objets sont destinés à être autant appréciés hors d’usage qu’en usage.
Tu définis ton travail comme « ludique, sculptural et lent ». Peux-tu nous en dire plus sur cette approche ?
A travers mon travail, j’essaie d’éveiller la curiosité et de créer une connexion aux matériaux et à ce qui nous entoure. Souvent, j’utilise l’enjouement, la dimension sculpturale et un certain « slow-design » comme base de travail. Ces idées peuvent être explorées d’une multitude de manières. Dans le climat actuel de surconsommation et de gaspillage excessif, l’objectif est de créer des objets qui nous relient à un niveau plus profond plutôt que de manière purement fonctionnelle. Des objets qui touchent nos cœurs. Des objets qui deviennent des souvenirs, plutôt que des déchets.
Quelle place l’expérimentation prend-elle dans ton processus de création ?
J’explore toujours différents matériaux et techniques. Je pense qu’en tant que designers nous pouvons imaginer beaucoup de choses, mais avec un matériau entre nos mains, il y a tellement plus de possibilités à envisager. Pour cette raison, je trouve que l’expérimentation autour des matériaux est très importante. Je réalise souvent des tests et des maquettes que je garde autour de moi pour me rappeler, m’inspirer et, espérons-le, évoluer vers des idées et des orientations futures.
Qu’aimes-tu en travaillant le bois ?
Le bois est juste un matériau incroyable. Nous les humains, continuons à explorer ses capacités et il semble toujours que l’on puisse trouver une nouvelle manière de le regarder ou de créer avec. Je ne m’en lasse pas en tant que matière même si nous designers, l’utilisons partout. C’est une matière douce et chaleureuse qui sera toujours la bienvenue dans la maison sous ses formes diverses et multiples. Le cintrage à la vapeur, la façon dont je l’ai utilisé dans les brosses Bue, n’est qu’une des nombreuses façons d’explorer et de façonner le bois, et reste une technique utilisée depuis des milliers d’années.
Où puises-tu ton inspiration ?
Je trouve beaucoup d’inspiration dans les petits moments de la vie et comment on peut les faire évoluer positivement à travers la forme et la matière. Je vais souvent prendre une petite expérience ou une petite action, en rédiger toutes les facettes et réfléchir à la façon dont je peux rendre une autre facette plus agréable. Un matériau en lui-même peut être une source d’inspiration. Son histoire, son utilisation traditionnelle et l’exploration de ses techniques ancestrales et modernes peuvent susciter toutes sortes de directions et d’objets. Venant du milieu de la sculpture et d’une famille avec un grand intérêt pour la psychologie, je trouve ces deux mondes très inspirants.
Peux-tu nous présenter les Bue Brushes créées pour la Sélection OROS « On The Table » ?
La série Bue Brush est une collection de brosses à table ou à miettes, à la fois sculpturale et utilitaire, conçue pour être appréciée dans et hors d’usage. Les formes fluides et sculpturales du chêne brut se plient grâce à la technique traditionnelle du cintrage à la vapeur, nous reliant à un artisanat ancien. Une fois chauffé, le bois est malléable et souple, prêt à être façonné à la main et à prendre forme. Les brosses Bue sont fabriquées à partir de bois provenant de forêts gérées de manière responsable. Elles sont entièrement fabriquées à partir de matériaux biodégradables tels que le chêne, des fibres de coco, du fil de lin et de la cire d’abeille.
- Photographe : Photo 1 & 2 Inger Marie Grini pour Bo Bedre Magazine
- Lieu : Oslo, Norvège
- Site : http://www.poppylawman.com
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